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La pêche commerciale au large de l’ouest du Groenland intercepte des saumons de rivières d’Europe et d’Amérique du Nord, dont un grand nombre proviennent de rivières abritant des populations relativement saines alors que d’autres proviennent de populations gravement menacées. Les ententes antérieures visant à réduire la récolte au Groenland se sont traduites par des augmentations tangibles des montaisons de saumons sauvages. Toutefois, malgré ces ententes, cette pêche commerciale au saumon est confrontée à des problèmes de surexploitation persistants.
Avant la réunion de cette année, la FSA a exercé des pressions sur les délégations canadienne et américaine, leur demandant de militer ardemment en faveur de la réduction de la surexploitation de la pêche au large de l’ouest du Groenland. Les délégations des deux pays ont donné suite à leurs promesses, prenant la position la plus ferme jamais adoptée à la table de négociations.
L’entente qui en résulte limite le total des prises à 27 tonnes et prévoit plusieurs dispositions destinées à empêcher la surexploitation et à améliorer la réglementation de la pêche. Par exemple, pour contrebalancer les signalements tardifs, la pêche sera fermée lorsque 49 % du TAC aura été enregistré. À titre de comparaison, la pêche de 2019 a été fermée lorsque 90 % du TAC avait été enregistré et en 2020 lorsque 70 % du TAC avait été enregistré. La récolte totale pour ces deux années a nettement dépassé le contingent. Le gouvernement danois (représentant le Groenland) a accepté de recueillir et d’enregistrer les données sur les prises quotidiennes. Les pêcheurs groenlandais doivent détenir un permis pour pêcher le saumon et doivent permettre un échantillonnage scientifique de leurs prises sur demande. Par ailleurs, les pêcheurs qui négligent de signaler leurs prises (même les récoltes nulles) ne se verront pas délivrer un permis pour l’année suivante. (Cliquez ici pour lire l’entente au complet.)
Dans un communiqué de l’OCSAN, le président Arnaud Peyronnet a exprimé son optimisme au sujet de l’entente, la qualifiant de « véritable pas en avant dans la gestion de la pêche au large de l’ouest du Groenland ». Bill Taylor, président de la FSA, a fait écho à ces paroles en disant : « Il s’agit d’un résultat prometteur de l’OCSAN et d’une bonne nouvelle pour le saumon sauvage de l’Atlantique d’Amérique du Nord. Cette entente est le fruit d’un travail acharné de défense des intérêts de la part de la FSA et de ses ONG partenaires et d’une collaboration internationale admirable à la table de négociations, guidée par le Canada et les États-Unis. »
La FSA et le NASF sont en bonne position pour remettre en vigueur cette entente en 2022. Les organismes de conservation collaborent depuis longtemps avec la KNAPK, et l’entente actuelle accorde un soutien financier aux pêcheurs au saumon professionnels au Groenland, prévoit des améliorations à la surveillance en temps réel et aux signalements et accorde la priorité à la sensibilisation du public. Le TAC de 27 tonnes établi par l’OCSAN sera une mesure incitative importante qui devrait encourager KNAPK à réduire davantage sa récolte, la faisant passer à 20 tonnes.
Les ententes entre les divers intervenants se sont traduites par des réductions tangibles aux récoltes de saumons sauvages de l’Atlantique, sauvant les grands reproducteurs qui ont ainsi pu retourner aux rivières d’Europe et d’Amérique du Nord. La règlementation et la surveillance de la pêche au large de l’ouest du Groenland ne cessent de s’améliorer, et les fortes pressions exercées par la FSA y contribuent de façon importante.