Bien que les données soient pour l’instant préliminaires, elles révéleront bien des choses au cours des prochains mois. Toutes les données seront analysées et traitées pour fournir le « trajet le plus probable », une représentation du trajet parcouru par le poisson pendant qu’il était muni d’une étiquette. Les données de géolocalisation permettent de déterminer la position du poisson à l’aide des données sur la luminosité, ce qui est difficile à faire sur terre, mais encore plus dans l’eau en raison de facteurs comme la profondeur, l’état de l’eau et sa clarté. Ainsi, même s’il n’est pas possible de déterminer le trajet véritable, nous nous fonderons sur le trajet le plus probable pour le déterminer avec plus de précision. Qui plus est, nous pourrons dresser un profil de température et de profondeur pour le poisson, ce qui révélera ses habitudes quotidiennes et ses préférences en matière d’environnement.
Nous accomplissons tout ce travail pour déterminer non seulement où se rendent les saumons, mais les conditions auxquelles ils sont confrontés pendant le trajet et obtenir des renseignements sur leur comportement. La haute mer est l’un des milieux les plus difficiles à protéger, et plus nous connaissons les habitudes et les comportements du saumon sauvage de l’Atlantique, mieux nous pourrons les protéger et l’environnement duquel nous dépendons tous.