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Atlantic Salmon Journal

PLUS PRÉCIEUX QUE L’ARGENT

by Martin Silverstone

DES RIVIÈRES EN SANTÉ SONT À LA BASE D’UN DEVELOPPEMENT SOCIOÉCONOMIQUE DURABLE.

Nous avons quitté l’autoroute à la sortie de la rivière de la Madeleine pour emprunter un chemin forestier jusqu’aux pieds des monts Chic-Chocs. Alors que la route prenait un virage serré, j’ai crié à Charles Cusson : C’est ouvert. Et ce l’était. La clôture en acier de 10 pieds de haut avait disparu et nous étions enfin sur le point d’accéder à une série de fosses à saumon sur le cours inférieur de la rivière de la Madeleine, fermées hermétiquement depuis 1640. Laissez-moi faire la soustraction pour vous, cela fait 383 ans.

Évidemment, je ne suis pas le seul à m’être réjoui de l’ouverture de ce secteur de la rivière. Nous venions de quitter Joël Côté, maire de cette municipalité située sur la côte nord de la péninsule gaspésienne, après avoir obtenu sa réaction à l’ouverture du secteur. Actuellement, la gestion du secteur inférieur de la rivière permet à cinq personnes de travailler à plein temps, nous a-t-il dit.  C’est peut-être peu de chose, dit M. Côté en hochant lentement la tête, comme pour signifier que Charles et moi pourrions considérer cela comme insignifiant. « Mais dans un village de la taille de Ste-Madeleine de la Rivière Madeleine, c’est très important. Nous voulons préserver les emplois existants, mais surtout développer ce secteur pour attirer les touristes et contribuer à la croissance de notre économie. » Est-ce que cela va attirer des touristes? Si la description que fait le maire, M. Côté, du cours inférieur de la rivière est proche de la réalité, il ne devrait pas y avoir de problème.

Cette partie de la rivière est magnifique, dit-il en nous racontant sa toute première visite il y a quelques années,  c’est le paradise. Puis, cherchant d’autres mots, il hochait simplement la tête et leva les yeux vers le plafond. Wow!

On comprend que M. Côté soit impatient de voir le bas de la Madeleine devenir une composante clé de la croissance de sa municipalité. Depuis les débuts de la FSA, les bénéfices économiques de la pêche au saumon ont été l’un des piliers de la stratégie de conservation de l’espèce. Lee Wulff, c’est souvent exclamé : Un saumon de l’Atlantique est trop précieux pour n’être pêché qu’une seule fois.

Wulff a parlé de sa propre expérience à Terre-Neuve, en tant que pêcheur, guide et pourvoyeur. Il a pu constater directement l’importance du Salmo salar pour les plus petites localités, dans les endroits les plus éloignés, loin des centres-villes où les emplois sont plus faciles à trouver. Suivant les traces de Wulff, un autre pionnier de la FSA, T.B. Happy Fraser, a publié dans les années 1950 et 1960, dans le Atlantic Salmon Journal, de nombreux articles sur les avantages économiques de la pêche au saumon.

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Le long du parcours de la madeleine, il y a une chute infranchissable, le Grand Saut, qui déjà empêchait le saumon de migrer vers l’amont. Ce défi fut surmonté dû à l’initiative d’un jeune biologiste du nom de Wilfred Carter. Ci-haut, à droite, le maire Joël Côté de la municipalité de Sainte-madeleine de la rivière madeleine et à gauche, Charles Cusson, directeur du programme au Québec pour la FSA.

Lors de ce voyage à l’occasion du 75e anniversaire de la FSA, nous n’avons pas eu à attendre longtemps pour constater directement l’importance financière du retour annuel du saumon. Nous nous sommes d’abord arrêtés à Rimouski, à l’Atelier du moucheur, pour que Charles récupère une canne à pêche qu’il avait commandée. L’endroit était animé par des clients examinant des mouches, testant des lunettes de soleil polarisées, essayant des bottes-pantalons et, bien sûr, échangeant des informations sur les conditions du début de la saison du saumon dans les rivières avoisinantes.

Il est évident que l’achalandage est lié à l’ouverture récente de la saison de pêche au saumon, mais j’étais curieux de savoir comment le propriétaire, Mathieu Bouchard, s’en sortait pendant la saison morte. Sa réponse m’a plutôt surpris. Nous sommes très occupés, m’a-t-il dit. Il y a des commandes de mouches à honorer, et les pêcheurs et les monteurs de mouches viendront au magasin aussi pour passer le temps, bien sûr. L’hiver peut être long, et parler de saumon est un tonique pour les jours froids et sombres.

Ni Lee Wulff ni Happy Fraser n’ont jamais mentionné la valeur ajoutée du rêve d’attraper un saumon de l’Atlantique, mais avec l’attention accrue portée aux problèmes de santé mentale ces jours-ci, je me suis demandé si cela ne devrait pas être pris en compte. (Note de la rédaction : Le Journal l’a envisagé! Voir Countdown to Salmon Season, ASJ, hiver 2017). L’intérêt de la FSA pour les retombées économiques ne s’est pas arrêté à Happy Fraser et Lee Wulff. La Fédération a toujours promu l’importance socioéconomique de la pêche au saumon. En 2011, la FSA a chargé Gardner Pinfold Consultants d’examiner les avantages que la pêche au saumon apporte aux individus, aux entreprises et aux communautés. Michael Gardner et Gregor MacAskill ont combiné les transactions, où l’argent est versé directement aux activités de pêche sportive et aux activités des Premières Nations, avec un calcul de non-exploitation basé sur la volonté du public de payer des impôts pour restaurer et protéger la ressource. Ils ont estimé à 255 millions de dollars la valeur économique au Canada. Ce chiffre a certainement augmenté en dollars d’aujourd’hui et avec l’amélioration significative des montaisons de saumons.

Au-delà de ces valeurs économiques fondamentales, le rôle du saumon atlantique dans le tissu culturel et historique de l’est du Canada est aussi omniprésent qu’il est impossible de l’exprimer en termes strictement économiques. Toutefois, après notre arrêt à Rimouski, Charles et moi-même avons eu la chance de voir de près comment le saumon est tellement imbriqué dans l’existence même d’une communauté que les avantages peuvent souvent être négligés.

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Selon mathieu Bouchard nos clients et leurs besoins maintiennent les activités chez l’atelier du moucheur à longueur d’année.

Prochaine étape, un pôle important de la pêche au saumon de l’Atlantique au Québec, Causapscal.

Nous sommes arrivés justes à temps pour participer à la célébration du 150e anniversaire du Matamajaw Salmon Club. Au cœur même du village, le club a fait partie intégrante de la naissance de Causapscal. Le bâtiment principal du club et ses annexes ont été préservés avec amour et abritent désormais un magasin, un café-bar et un musée, tous consacrés au rôle important que la pêche au saumon atlantique a joué et continue de jouer dans la ville. L’évènement était d’envergure local, alors pas de politiciens fédéraux ou provinciaux, mais l’ancienne maison du personnel de l’ancien club était pleine à craquer. Pêcheurs de saumon? Quelques un, dont des saumoniers qui ont fait le voyage pour pêcher la Matapédia et ont profité de la célébration. Nous avons partagé une bière avec un contingent de la quincaillerie locale, mais aucun ne pêche le saumon. Ils étaient impressionnés que nous ayons fait tout ce chemin depuis Montréal et Gatineau pour participer à ce qu’ils considéraient comme une réunion communautaire.

Pour les citoyens de Causap, il semblait que la célébration de 150 ans de pêche au saumon n’était pas différente de celle d’une autre ville célébrant un évènement historique important.

En me resservant au bar, j’ai offert une bière à une femme qui attendait de commander à côté de moi. Était-elle une pêcheuse?  Non, a-t-elle répondu.  Qu’est-ce qui vous amène ici? Ai-je demandé. Je suis la mairesse, dit-elle en riant.

Revenons donc à notre autre maire de petite ville, Joël Côté, de Ste-Madeleine de la Rivière Madeleine; ses mots résonnaient dans mes oreilles alors que nous franchissions l’ancien domaine de Domtar, l’ancien empire privé de chasse et de pêche, et que nous descendions vers la rivière. Paradisiaque, magnifique, avait-il dit. Et ne sous-estimez pas l’importance de ce point : comme la mairesse de Causapscal, M. Côté n’est pas un pêcheur de saumon.

En arrivant là où la route longe la rivière, Charles a arrêté la voiture et en est sorti. Je l’ai observé tandis qu’il contemplait l’écoulement de l’eau qui dégringolait de rapides en fosses jusqu’à disparaitre dans la forêt. M. Côté lui avait rendu justice ; c’était sauvage, brut et magnifique, et je comprenais maintenant son. wow. Le Shangri-La du saumon était ce que je pouvais faire de mieux.  J’ai eu la chance de visiter de nombreuses rivières, mais celle-ci…  Charles a commencé, mais les mots lui ont manqué. Il est resté bouche bée.

Nous avons parcouru les anciens sentiers de pêche en comptant les fosses. La Madeleine coule dans une sorte de canyon, si bien qu’il est impossible à certains endroits de suivre le cours de la rivière. Parfois, le sentier monte en pente raide, puis redescend tout aussi abruptement pour rejoindre la rivière. Entre les fosses, l’eau semblait cacher un saumon derrière chaque roche.

Lorsque Investissements Québec a acheté l’ancienne Seigneurie à Domtar en 2009, il y a eu un débat pendant plusieurs années sur la façon de mettre en valeur au maximum ce territoire au bénéfice des citoyens et aux réalités socioéconomiques.

Pendant une bonne partie de cette période, le conseil municipal local, la Zec Madeleine, qui gère le secteur situé au-dessus des chutes, ainsi que les pêcheurs de saumon atlantique et les défenseurs de l’environnement de toute la province ont fait pression pour qu’un plan de gestion publique soit mis en place. Il faut parfois pousser un peu pour que le dossier stagnant soit remis dans le tiroir actif d’un bureau gouvernemental. Et dans ce cas, la pression est venue de Pierre Fitzgibbon, un super ministre du gouvernement de la Coalition avenir Québec. Il occupe les postes ministériels (oui, au pluriel) de ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de ministre responsable du développement économique régional et de ministre responsable de la métropole et de la région de Montréal.

Il est évident qu’avec trois mandats comme celui-ci, il doit être difficile de le joindre, surtout si l’on veut discuter d’une question aussi mineure que la pêche au saumon. À moins qu’il ne s’agisse d’un pêcheur de saumon. Bingo. Non seulement Fitzgibbon en est un, mais où a-t-il pêché son premier saumon? Oui, la rivière de la Madeleine.

 Et c’est ainsi, même un super ministre a du temps pour le saumon. Il a même pris le temps d’expliquer au Journal que l’ouverture de la Madeleine au profit des Québécois était un devoir sacré. Je me demande s’il voulait parler d’une autorité divine ou d’un pêcheur de saumon! Quoi qu’il en soit, la basse Madeleine a été confiée à la SÉPAQ, l’agence gouvernementale québécoise qui gère les parcs et les réserves fauniques, au milieu de l’année 2022.

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L’église de Causapscal surplombe la rivière matapédia, la route 132 et la fosse « Les Fourches ». Ci-bas : un musée est situé dans l’ancien club matamajaw qui décrit l’histoire de la pêche au saumon sur les rivières matapédia et Causapscal. Ci-haut : La fosse “Chutes” de la Causapscal est un endroit de rêve pour la mouche sèche” a déclaré nathan Wilbur, VP des programmes régionaux pour la FSa.
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La SÉPAQ ne manque pas d’expérience en matière de gestion de rivières et de destinations saumon. Elle en gère trois autres dans la province. Port-Daniel en Gaspésie, les rivières de l’ile d’Anticosti.  La décision d’ouvrir la rivière a été prise rapidement, de sorte qu’il ne restait que peu de temps pour étudier le programme de gestion et de conservation qui seraient le plus efficaces. La SÉPAQ a donc opté pour un système de réservation par ordre d’arrivée sur son site Internet. Les pêcheurs chanceux qui ont réussi à entrer sur le site ont pu réserver des créneaux de trois jours pour huit perches et les limites journalières ont été fixées à deux madeleineaux tués ou trois remises à l’eau.

Les pêcheurs qui ont eu la chance d’obtenir les jours d’ouverture n’ont certainement pas eu à se plaindre. Sans surprise, la pêche a été excellente. Nous avons rencontré un pêcheur à la fosse numéro cinq après avoir fait la longue randonnée depuis la dernière fosse en amont. Il avait relâché une femelle de 15 livres et a gentiment accepté de m’envoyer une photo. Ce groupe avait réservé l’option SÉPAQ qui incluait l’hébergement en plan européen, juste à côté de la route principale du village.

Cependant, cela a suscité des réactions négatives de la part de certains. Le système de réservation a fait l’objet de plaintes et la SÉPAQ a déjà fait savoir que cette saison serait marquée par une solution. Nous avons confirmé que des changements étaient déjà imminents pour la deuxième année lorsque nous nous sommes arrêtés au bureau de la SÉPAQ à Mont-Saint-Louis. Le directeur, Dan Gagnon, possède une solide expérience de gestionnaire, puisqu’il a été transféré de la réserve faunique de Matane.

Le système de réservation en ligne n’était pas son seul casse-tête. Sur le plan de la conservation, les limites de capture et de remise à l’eau dans cette section suscitent encore de vives inquiétudes. Si huit pêcheurs sont autorisés à prendre deux poissons par jour ou à en relâcher trois par jour, les totaux ne seront pas négligeables. Charles était déjà au téléphone avec différents groupes qui s’interrogeaient sur ces seuils élevés. Yvon Côté, l’une des plus hautes autorités du monde du saumon au Québec, aujourd’hui à la retraite, mais également membre du conseil d’administration de la Zec de la rivière Madeleine, a également fait part de ses inquiétudes concernant les limites. Les limites sont trop généreuses et je suis inquiet pour les saumons qui se reposent dans la fosse connue sous le nom  Slide Pool, m’a-t-il dit au téléphone. La fosse se trouve en aval de la passe migratoire du Grand-Sault et Côté était préoccupé par le fait que les saumons s’y reposent avant d’essayer d’entrer dans la passe migratoire, un projet mis en place par Wilfred Carter de la FSA dans les années 1960 (voir see Carter’s Fish Pass, ASJ, automne 2014).

Nous avons convenu que l’ouverture du secteur du bas de la Madeleine était l’un des développements les plus importants pour la pêche au saumon au Québec depuis de nombreuses années. Quel avantage pour la ville de Ste-Madeleine de la Rivière Madeleine, et pour les pêcheurs de partout, de pouvoir accéder à ce lieu de pêche de première qualité. Quoi qu’il en soit, la gestion de la ressource doit être affinée et, quel que soit le résultat, les défenseurs du saumon et ceux qui cherchent à maximiser les bénéfices de la ressource suivront de près l’évolution de la situation.

Par pure coïncidence, nous nous sommes dirigés vers une rivière dont la gestion est partagée avec des groupes locaux autochtones et non autochtones. La rivière Cascapédia est depuis longtemps considérée comme un excellent exemple de gestion durable du saumon atlantique. Le centre névralgique est le bureau de la Société au centre-ville de Cascapédia-Saint-Jules. J’adore m’arrêter ici, c’est comme si je revenais à la maison. Darlene Sexton, gestionnaire de la rivière, et Tammy Vicaire, administratrice du bureau, vous accueillent comme un fils perdu depuis longtemps.

Je savais que Charles était pressé de se rendre à une autre réunion, mais j’ai insisté pour faire une visite rapide du musée. Nulle part ailleurs l’histoire de la pêche au saumon de l’Atlantique n’est aussi bien consignée que dans les locaux qui abritaient autrefois l’épicerie de Buddy Campbell. Campbell et son ami de longue date Warren Gilker, ainsi que d’autres héros locaux issus des communautés autochtones, francophones et anglophones, ont jeté les bases de l’administration actuelle. En communiquant et en travaillant ensemble en permanence, les bons citoyens de la vallée et des régions environnantes veillent à ce que la rivière continue à bien servir les populations humaines et les populations de saumons.

Peut-on pêcher dans la Cascapédia? Oui. Est-ce que c’est cher? Bien sûr, on ne remet pas des diamants Cartier, et la Cascapédia est un joyau parmi les rivières à saumon, offrant sans cesse des poissons géants. La communauté environnante en bénéficie-t-elle? Interrogez l’une des centaines de personnes locales liées à la ressource saumon par des liens historiques, en servant de guide, de gardien, en fournissant tout, des chambres aux cannes à pêche, aux mouches et à d’autres équipements, et la réponse sera un OUI retentissant.

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La rivière Cascapédia a su devenir un incontournable pour la majorité des adeptes de la pêche. Le musée de la Cascapédia reçoit des dons de partout et est reconnu pour sa collection d’artéfacts historique.

Après avoir quitté la Cascapédia, nous avons visité la Bonaventure. La ZEC enregistre le plus grand nombre de jours-pêche que n’importe quelle autre rivière de la province. Les montaisons sont stables, mais il y a des problèmes. De nombreux utilisateurs différents, y compris les pêcheurs, les canoéistes, les kayakistes et même les baigneurs et les nageurs, partagent la même ressource. Partager est peut-être un mot trop doux. Il y a eu des frictions et tous les groupes attendent une décision imminente dans le cadre d’un procès qui s’est déroulé au printemps dernier.

 

Notre voyage en Gaspésie s’est terminé à la Coulée douce où Charles avait été chanceux dans le tirage pour une journée de pêche sur la rivière Causapscal. J’en ai profité pour rencontrer le directeur des programmes régionaux du N.-B., Serge Collin et Nathan Wilbur, directeur des programmes régionaux de la FSA. Nous avons parcouru les rivières Restigouche et Upsalquitch en visitant des camps et en discutant avec les propriétaires, les guides et les pêcheurs. Notre dernier arrêt s’est fait tout au bout de la route, dans une petite ferme. Albert Nichol a laissé sa femme s’occuper de leur petit jardin pendant qu’il nous accueillait. Une grange centenaire et des pâturages luxuriants témoignent d’une existence simple, mais épanouissante, loin de toute ville. Pour compléter le revenu qu’il tire de l’agriculture, Nichol construit des canots. Il nous a fait visiter son atelier et bien que ses canots soient très demandés par les camps de pêche au saumon, ils sont aussi des œuvres d’art. Nous nous sommes attardés à la fraicheur de l’ombre de la grange. Nous avons passé nos mains le long des plats-bords et des côtes de son canot et nous avons pu ressentir la fierté de cet homme d’avoir accompli une vie remplie d’amour de la terre, de la famille et du travail.

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Ce saumon de la rivière Bonaventure, comme plusieurs autres, vaut son pesant d’or.

J’avais quitté Montréal pour me renseigner sur les répercussions économiques qu’un secteur nouvellement ouvert d’une rivière à saumon pouvait avoir dans une petite ville. En chemin, j’ai pu constater que les populations saines de saumon alimentent les économies locales et nourrissent également les âmes humaines. En ce dernier jour, au bout d’une route longeant une rivière, dans une petite ferme, le message a été réitéré. Le saumon atlantique apporte avec lui une valeur économique, mais aussi des richesses qui ne peuvent être véritablement mesurées qu’en termes de satisfaction et de joie humaines.

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Les étapes de construction d’un de ses canots à Nathan Wilbur et à Serge Collin.